Le Moyen Âge désigne sous le mot Saracaenus toute population musulmane du Proche-Orient, d’Afrique du Nord et d’Espagne, suivant le grec ancien Sarakênoi, qui qualifie les nomades vivant sous la tente (skênê).
Une grosse bande de pirates Saracènes ( on traduit plus volontiers aujourd’hui par Sarrasins ) terrorisa le sud-est de la France au cours du Xe siècle. Leur place d’armes principale était une forteresse désignée sous le nom de Fraxinetum, dans le golfe de Saint-Tropez.
Comme l’écrit Laurent Rippart, ces « Sarrasins ont ainsi pu être décrits comme des pirates barbaresques, des envahisseurs avides de conquêtes, des djihadistes sortis des ribāts ou prendre le visage de vieilles tribus locales résistant à l’avancée du christianisme » ( cf. Les Sarrasins en Provence : une approche historiographique », 2020).
Faisant maint larcins et enlèvements contre rançons, ils commirent peut-être celui de trop sur la personne de Maïeul, le très respecté abbé de Cluny, si l’on en croit les témoignages des moines latins. Le temps d’un combat, la noblesse provençale se fédérera contre eux. En 973, elle triomphait définitivement de la dernière présence sarrasine en sol « français ».